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 Aizen Sôsuke [75% complète]

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Aizen Sôsuke

Aizen Sôsuke


Messages : 41
Date d'inscription : 16/10/2014

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MessageSujet: Aizen Sôsuke [75% complète]   Aizen Sôsuke [75% complète] EmptyVen 17 Oct - 1:23




Aizen Sôsuke



Identité

Nom: Aizen
Prénom: Sôsuke
Surnom: Kiritani Shigeru est son nom de plume.
Age: 32 ans (âge vampire)
Date de naissance: 29 mai
Origine: Sôsuke est japonais et descend d'une haute lignée coréenne.
Groupe: Vampire
Rang: Aristocrate
Profession: Sénateur et écrivain
Famille: Sôsuke est le dernier descendant connu des Aizen ; cependant, son père a probablement eu un ou plusieurs enfants illégitimes. Il est à noter que notre sénateur est parent avec Kuran Kaname et Shiki Senri.
Pouvoir: Sôsuke peut prendre le contrôle des cinq sens de ses adversaires. Il va de soi que cette capacité ne fonctionne pas au maximum avec les sang-purs et les êtres de même puissance ; aussi, les sorciers y sont insensibles, puisque leur esprit est naturellement protégé contre les attaques mentales. Il dissimule la véritable nature de son pouvoir et prétend que celui-ci consiste à créer une brume qui le cache à la vue de ses ennemis.
Armes: Son katana.
Relation avec les vampires: Notre sénateur entretient des rapports assez complexes avec ceux de sa race ; ceux-ci dépendent avant tout de l'individu dont il est question et de ses idées.
Relation avec la Guilde: En tant que pacifiste, Sôsuke fait de son mieux pour ne pas se mettre la Guilde à dos. Cependant, bien qu'il comprenne leur ressentiment, il regrette que certains hunters se montrent aussi hostiles envers tous les vampires qui croisent leur route.  

Avatar dessin: Aizen Sôsuke – Bleach
Avatar réel: Sans objet


Apparence

Vous, qui entrez au Sénat, voyez-vous cet homme svelte, vêtu d'un kimono, qui discute avec ses confrères ? Si je vous disais que cet individu descend directement du fondateur de la lignée Kuran, vous sentiriez-vous intimidé en sentant ses iris couleur chocolat vous toiser du haut de son mètre quatre-vingt six ? Il est vrai qu'au premier abord, son regard peut sembler sévère et, même hautain. Pourtant, bien des femmes ont succombé aux charmes de ce personnage qui ramène sa chevelure ondulée – à la teinte similaire à celle de ses plus illustres ancêtres – en arrière, ne laissant qu'une fine mèche retomber devant son nez fin.

Vous pensez peut-être que seule son affiliation aux Kuran peut expliquer qu'il prenne si facilement les demoiselles dans ses filets ? Que nenni ! Si vous vous rendez à l'une des rares séances de dédicace qu'il donne sous le pseudonyme de Kiritani Shigeru, vous croiserez, derrière ses lunettes à monture large et carrée, l'œil amène d'un individu qui s'adonne à sa passion et ne se sent pas menacé par ceux qui l'entourent. Sous sa tignasse alors en bataille, vous remarquerez le chaleureux sourire – pas toujours sincère –  qu'il adresse à ses lecteurs et vous lui accorderez volontiers le bon Dieu sans confession. Vous constaterez donc que Lord Aizen n'arbore pas toujours cet air glacial et sait même se comporter comme le plus sociable des hommes.

Vous serez peut-être surpris de le voir déambuler dans les rues de Séoul, ayant troqué son habit nippon si confortable pour des vêtements occidentaux, moins susceptibles de déranger les habitants de cette ville ; vous pourrez tout de même noter que sa tenue demeure sobre et élégante. Vous admirerez, alors, sa ligne svelte et voudrez peut-être voir sa musculature finement ciselée par des années d'entraînement au kendô et à la course – notre sénateur s'est donné beaucoup de mal afin d'atteindre une telle rapidité, supérieure à celle de la plupart de ses congénères aristocrates. Avouez que ce que dissimule l'éternel kimono de Sôsuke a de quoi éveiller le désir chez bien des femmes.

De même, lorsque vous l'entendez discourir au Sénat, vous ne vous doutez certainement pas que sa voix si forte et emplie de convictions peut se muer en une suave caresse quand il se trouve face à une demoiselle qu'il a décidé de conquérir. Comment alors ne pas succomber à ces appétissantes lèvres charnues dont s'échappe un son si doux ?


Caractère

En observant notre sénateur, vous n'aurez certainement pas manqué de constater la complexité de ce personnage. Inflexible politicien, auteur affable, suave séducteur ; quel est donc son véritable visage ? Où s'arrête le mensonge et où débute la vérité ? Pourquoi ne pas jeter un œil à ce que voilent les apparences ? Écoutons un ce que l'on raconte à son sujet ; nous découvrirons peut-être ainsi quelques indices.

« Le digne héritier de ses ancêtres. ».

Si vous vous rendez à une réception mondaine parmi les vampires, vous avez de fortes chances d'entendre ces mots soupirés par quelque invité ; et l'on ne pourra contredire ce dernier car notre homme en kimono est à l'image de sa lignée : nimbé de scandale. « Rien de surprenant pour quelqu'un du milieu politique », me direz-vous sûrement. Il est vrai, toutefois ce n'est pas pour les raisons que l'on pourrait croire ; mais nous y viendrons plus tard.

Vous vous demandez probablement qui sont ces fameux ancêtres auxquels on fait parfois allusion ? Eh bien, comme nous l'avons déjà mentionné, Sôsuke descend de la lignée Kuran, mais il est aussi le dernier héritier connu des Cheong, la dynastie vampirique de Corée. Un héritage bien difficile à porter pour un aristocrate ; d'autant plus que celui-ci est un républicain convaincu.

Pourtant, malgré les idées qu'il défend, Lord Aizen se montre digne de sa prestigieuse ascendance, affichant un air clame, même en situation critique, et s'exprimant d'un ton égal, dans un langage raffiné. Cette attitude posée, emplie d'assurance, combinée à la force de ses convictions, lui procure un certain charisme qui n'a pas manqué séduire ses partisans au sein du Sénat – où ils ne représentent point la majorité, il faut en convenir – et au Pays du Matin Clair. Ainsi, bien qu'il ne fasse toujours l'unanimité, on constate aisément son aptitude à gouverner.

« Un homme respectable qui ne manque pas de choquer la bonne société. ».

Vous pensez certainement que l'élite vampirique est outrée par ses relations avec la gent féminine. Si c'est le cas, on ne pourra vous contredire, néanmoins les mœurs de ses congénères ont évolué de même que celles des humains ; par conséquent, les liaisons d'un individu ne marquent plus autant les esprits qu'auparavant. Aussi, si vous songez découvrir quelques magouilles de politicien qui trempe dans des affaires de corruption, vous vous trompez lourdement ; malgré ses travers, notre homme n'en possède pas moins une certaine conception de l'honneur et se montre droit dans son métier de sénateur. En réalité, ce dernier choque la haute société vampirique par son insoumission.

De bien des manières, Sôsuke s'est toute sa vie senti prisonnier. Certes, cela peut paraître étonnant venant d'un individu de sang royal et faisant partie de la classe dirigeante, pourtant cela semble logique lorsque l'on connaît la hiérarchie vampirique et l'histoire du personnage.

De par son ascendance royale, on a voulu lui imposer un avenir qui ne lui convenait pas et l'aurait forcé à trahir ses convictions. On lui a toujours dicté de ployer l'échine devant les sang-purs, d'obéir à leur moindre désir parce que lui n'est qu'un aristocrate. Or, notre écrivain a soif de liberté et agit en conséquence. N'attendez pas de lui qu'il fasse des courbettes devant les sang-purs ; il s'adresse toujours à eux comme s'il était leur égal, bien trop fier pour se comporter en serviteur pour ces gens à qui il ne doit rien. Aussi, il ne laisse personne décider à sa place de ce que doit être sa vie ou de quelle ligne de conduite il doit adopter ; il est seul juge de son existence et si les événements le conduisent à une voie dont la seule issue ne lui convient guère, il prendra la décision qui s'imposera, ce qui ne signifiera pas qu'il renonce à ses convictions.

D'autre part, formé depuis l'enfance à la carrière de sénateur par son père qui attendait de lui qu'il assure la continuité de sa politique royaliste, Lord Aizen n'en siège pas moins à l'assemblée avec ses propres projets politiques. Intelligent et mûrissant ses opinions personnelles, influencées par les philosophes des Lumières, il milite pour une réforme profonde de la société vampirique. Pour lui, hors de question de revenir à la monarchie, ce régime qui octroyait tous les droits aux sang-purs au détriment de ceux des autres. L'héritier des dynasties Cheong et Kuran est un républicain convaincu qui souhaite que ses congénères puissent vivre dans une société basée sur l'égalité des individus, qu'ils soient leve-C ou sang-purs.

« Un lucide utopiste. ».

Cependant, notre politicien n'est pas un rêveur dépourvu de jugeote. Il sait que même si l'on ne peut espérer un régime démocratique sans le Sénat, celui-ci doit néanmoins subir des mutations radicales car certains de ses confrères sont soumis à l'influence liberticide de sang-purs. Aussi, pourquoi l'assemblée ne devrait-elle accueillir que des nobles, alors que les level-C représentent la majorité des vampires ? Ces derniers n'ont actuellement aucun moyen de faire valoir leurs opinions, puisque les sénateurs ne sont pas élus – soit ils héritent de leur siège, soit ils y sont nommés.

Atteindre ce but ne sera pas une mince affaire, Sôsuke le sait. Il est fort possible que le changement qu'il espère ne s'opérera qu'après sa mort, mais fin psychologue qu'il est, il n'ignore pas qu'une idée peut prendre du temps pour s'insinuer dans les esprits et qu'il faudra patienter longtemps pour qu'elle fasse son chemin et conduise aux réformes qu'il souhaite.

Si Aizen désire changer la société dans laquelle il vit, ce n'est pas son seul combat : il milite également activement pour une paix durable avec les humains, répugnant à mordre ces derniers, bien que la qualité de leur sang n'y joue aucun rôle. C'est dans cette optique qu'il a noué des liens amicaux avec la Guilde, même si certains hunters ne peuvent s'empêcher de se méfier de lui à cause sa race. Pourtant, puisque le fer de lance vampirique des pacifistes est Kuran Kaname – même si ce dernier ne siège point au Sénat et n'a aucun rôle politique officiel –, l'homme en kimono sait qu'il doit s'allier à celui-ci, malgré ses réticences, résultant de ses idéaux anti-monarchistes. S'il veut remplir ses objectifs, il sera contraint de faire des concessions, il garde cela à l'esprit ; néanmoins, il ne pousse pas cette entente plus loin que nécessaire et n'hésite d'ailleurs aucunement à contredire l'héritier légitime du trône nippon lorsqu'il est en désaccord avec lui.

Notre sénateur est conscient que son combat pour une paix durable sera plus aisé que l'autre qu'il mène car pour ce but-ci, d'autres militent avec lui, même si leurs opinions concernant la société vampirique diffèrent. De même, certains hunters nourrissent également cette ambition, dont Kurosu Kaien, que Sôsuke connaît depuis des années.

Malheureusement, le descendant des Cheong s'est également attiré quelques ennemis dans la classe politique, de par ses idées progressistes et son attitude devant les sang-purs. Ainsi, il demeure conscient qu'il est vital pour lui de rester sur ses gardes avec ses confrères et de jamais montrer ses faiblesses. Il sait qu'une longue route semée d'embûches et de morts l'attend avant que le monde change comme il le voudrait. De nombreuses vies seront sacrifiées et celle qu'il met en jeu avant toute autre est la sienne ; après tout, il n'a pas grand chose d'autre à perdre.

« Un passionné sans attache. ».

Si vous aventurez dans la sphère vampirique et que vous avez entendu parler d'Aizen, vous aurez forcément eu vent de sa réputation de don Juan. Impossible de ne pas donner raison aux commérages, puisque notre écrivain entretient de nombreuses liaisons et ne s'en cache pas. Certaines de ses anciennes conquêtes – dont la majorité sont des humaines et des hunters car les demoiselles vampires ne l'attirent que moyennement – vous auront fait des éloges de cet homme, tandis que d'autres l'auront décrit comme un mufle. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que vous en perdiez votre latin.

Profondément marqué par la séparation de ses parents et l'abandon de sa mère, notre sénateur à très tôt décidé ne jamais se marier et de n'avoir aucun enfant. Dans cette optique et n'accordant que rarement sa confiance, il s'interdit de tomber amoureux et dès lors qu'il noue des liens trop intimes avec l'une de ses maîtresses, il rompt avec celle-ci. Toutefois, cela ne signifie pas qu'il refuse toute relation fondée sur autre chose que le sexe.

Bien que certaines le qualifient allègrement de goujat, cet épithète ne correspond pas avec la réalité du personnage. Amant suave et cultivé, il recherche à travers ses aventures érotiques un peu de tendresse, ce dont il se prive sur le plan sentimental. Loin du misogyne que l'on pourrait s'imaginer, il sait reconnaître les qualités d'une demoiselle aussi bien que celles d'un homme et apprécie de converser avec ses amantes, lorsque celles-ci suscitent son intérêt ailleurs que dans la chambre. Néanmoins, il éprouve un mépris à peine voilé pour celles qui n'y parviennent pas ; après tout, à quoi bon montrer de la considération autrement que durant leurs ébats, àc ces conquêtes facile, lors même que certaines d'entre elles s'intéressent davantage à sa fortune qu'à sa personne ? Ainsi, avec ces femmes pour qui il ne conçoit guère de sympathie, il n'a aucun scrupule à quitter leur lit dès la fin de leurs jeux intimes parfois fougueux, sans dissimuler qu'il part pour en retrouver une autre.

Bien que l'on puisse parfois le qualifier d'amant odieux, on exagérerait en le décrivant comme un mufle car cela impliquerait qu'il manque d'éducation. Or, il est exactement le contraire : il en a reçu une à la hauteur de son rang et de ses origines royales, ce qui en fait un homme éminemment cultivé. Aussi, depuis l'enfance, il entretient une grande passion : la littérature. Des auteurs classiques aux modernes, il a durant des années étendu ses connaissances, trouvant dans ces lectures une fenêtre sur le monde extérieur à une époque où il vivait cloîtré dans le manoir familial. Vous apprendrez donc sans surprise qu'il écrit lui-même des romans depuis une quinzaine d'année – sur le calendrier humain –, sous le nom de Kiritani Shugeru, n'accordant que peu de séances de dédicace afin de ne point soulever de question à cause de sa jeune apparence qui perdurera encore des décennies, tandis que nombre de ses lecteurs vieilliront bien plus rapidement que lui ; c'est également pour cette raison que vous ne trouverez aucune photo de lui au dos de ses œuvres.

De même, mesdames, comment peut-on décrire notre sénateur comme un goujat, lors même que celui-ci joue cartes sur table ? Jamais il ne s'embarrasse de belles promesses qu'il tiendra pas. Au contraire, il prévient toujours ses maîtresses qu'il ne tombera jamais amoureux, ni se mariera. S'il faut convenir qu'il vaut mieux ne pas être trop fleur bleue avec cet amant, il n'en est pas moins vrai qu'il se montre franc sur ce sujet. Aussi, il sera toujours le premier à suggérer l'emploi du préservatif à une jeune femme avec qui il entame une liaison ; si les vampires ne peuvent ni contracter le virus du sida, ni le transmettre, cela constitue cependant un moyen de contraception efficace, ce qui arrange cet homme qui souhaite ne pas engendrer afin que l'histoire ne se répète pas. À ses yeux, la famille est synonyme de trahison et il craint de devenir, à l'instar de son géniteur, un père médiocre.

Enfin, bien que Sôsuke n'accorde que très difficilement sa confiance et qu'il ne veuille pas montrer ses faiblesses, il n'en a pas moins quelques amis – même si ces derniers sont peu nombreux. Toutefois, il maintient avec eux une apparente distance, les vouvoyant peu importe le temps écoulé depuis qu'il les connaît, exception faite de ses quelques anciennes amantes qui ont su gagner son estime et avec qui il entretient encore des relations cordiales.


Histoire des Aizen

À présent, vous commencez certainement à mieux cerner notre sénateur, mais il vous manque une clef pour le comprendre totalement : vous ignorez encore comment s'est forgé son caractère, quel est son passé. Mais auparavant, penchons-nous un peu sur sa généalogie ; après tout, nous avons évoqué les ancêtres Kuran et Cheong de Lord Aizen, mais aucunement ses aïeuls qui lui ont transmis le patronyme qu'il porte, détail étrange qui aura peut-être éveillé votre curiosité. Pourquoi ne pas jeter un œil à l'histoire de sa famille avant toute chose ?  Pour cela, il vous faudra remonter dans le temps, plus loin que l'on ne pourrait penser : jusqu'à l'époque des fondateurs.

Les origines d'une lignée

Ainsi que le relatent les chroniques, durant la Guerre des Clans se détachèrent plusieurs figures charismatiques, parmi lesquelles le fondateur de la famille Kuran. Ce dernier, suite au sacrifice de sa tendre amie et à l'avènement de la race des hunters, parcourut le monde, suivi de  ces derniers. Il fallut plusieurs siècles afin de régler le conflit et lorsque tout fut terminé, Kaname avait soumis les sang-purs. Désormais empereur de l'engeance vampirique, il plaça ses partisans sur les trônes de chaque pays, ceux-ci ayant l'obligation de lui rendre compte des affaires de leurs royaumes respectifs.

Sur la péninsule coréenne, Cheong Dangun ceignit la couronne et prit femme parmi ses compatriotes alliées. Les siècles de son règne marquèrent un âge d'or pour son territoire, tant bien sur le plan économique, que culturel. Loyal à Kuran, ce monarque gouverna avec sagesse, collaborant avec les hunters et les sorciers qui vivaient au Pays du Matin Clair afin protéger efficacement les humains des vampires ; néanmoins, il n'oublia pas de se montrer juste avec ceux de son espèce. On louait volontiers les vertus de cet illustre roi et nul n'aurait imaginé les événements qui allaient suivre.

Régissant la société vampirique de Corée depuis près d'un millénaire, Dangun estima qu'il avait fait son temps et décida de quitter ce monde, non sans avoir laissé un testament derrière lui. Si le fondateur en charge de la péninsule s'était avéré un monarque exemplaire, il venait, là, de signer un document qui marquerait la fin d'une époque prospère.

Selon sa volonté, son royaume fut partagé entre ses trois fils, la taille de chaque portion variant en fonction de leur ordre de naissance. Ainsi, l'aîné, Bon-Hwa, se vit attribuer la couronne de Baekje ; Dong-Chul, le cadet, celle de Silla ; et Hyun-Ki, le benjamin, celle de Gaya. Si au commencement les trois frères dirigèrent leurs pays respectifs en s'accommodant des vœux de leur géniteur, la cohabitation pacifique ne dura guère.

Hyun-Ki ne cessait de comparer l'étendue de Gaya à celle des fiefs de ses aînés et, poussé par la jalousie, il décida de revendiquer les terres de ceux-ci. Toutefois, loin d'être idiot, il savait que seul, il n'y parviendrait pas. Pendant un temps, il envisagea de nouer une alliance avec Dong-Chul, mais renonça rapidement car, connaissant ledit monarque, il lui apparut que celui-ci refuserait de lever la main sur son propre sang afin de s'accaparer un pouvoir qui ne lui revenait pas. De plus, les effectifs combinés des deux frères n'auraient point suffi à vaincre les armées de Baekje. Ainsi, le plus jeune fils de Dangun mit à profit une visite diplomatique à la cour de Bon-Hwa et convainquit ce dernier d'attaquer Silla, dont tous deux se partageraient le territoire et les richesses.

Dong-Chul, dont le règne avait été prospère jusque là, ne s'était pas attendu à la trahison des siens ; cependant, il ne pouvait demeurer sans réaction. Ce fut donc profondément affligé qu'il prit les armes et se rendit sur le champ de bataille ; il aspirait à la paix, mais si ses frères avaient choisi de le dépouiller de son héritage, il les affronterait. Et il le fit pour son malheur.

La bataille d'Andong, qui s'engagea sur les rives du Nakdong vit les eaux de celui-ci se teinter du fluide vital des belligérants, tandis que les corps de ces derniers volèrent en poussière. Au milieu de ce chaos, le roi de Silla se trouva coupé de ses troupes et ses frères unirent leurs efforts pour le terrasser. Ils crurent que les généraux de leur ennemi commun capituleraient, mais il n'en fut rien. Dong-Chul laissait derrière lui des héritiers et son fils lui succéda sur le trône ; toutefois, il ne s'agissait alors que d'un enfant et la régence échut aux conseillers du précédent monarque.

Ainsi que cela arrivait fréquemment durant les guerres impliquant des vampires, les humains pâtirent de la situation. Les hunters et les sorciers eurent beau agir au mieux pour les protéger, ils ne purent sauver tout le monde. Les nouvelles de cette guerre fratricide finirent par parvenir au Japon et Kuran Kaname décida de remettre les choses en ordre. Fort de son autorité d'empereur, il contraignit les trois royaumes de Corée à signer un traité de paix et afin de s'assurer que les hostilités ne reprendraient pas sitôt qu'il aurait détourné les yeux, il exigea que chacun des partis en présence lui remît une fille de sang royal.

Le Japonais rentra donc au pays accompagné de trois princesses issues de la péninsule, dont Hyun-Ae, la fille de Dong-Chul. Si officiellement les demoiselles se trouvaient à la cour nippone en tant que pupilles, dans les faits elles étaient devenues des otages. Elles grandirent dans l'archipel sans oublier cette réalité, apprenant la culture de leur geôlier et s'accommodant tant bien que mal de leur prison dorée.

Des trois princesses, Hyun-Ae n'était point la plus belle, mais elle possédait l'esprit le plus affûté. Plus elle approchait de l'âge adulte, plus il lui apparaissait que jamais elle ne reverrait son pays natal, où elle avait laissé son frère, auquel elle avait été fiancée par décision de son géniteur. Ayant ainsi peu à peu compris que sa vie se résumerait à tenir son rang à la cour japonaise, elle rejeta cette idée et préféra séduire l'empereur. Après tout, bien que celui-ci fût déjà marié et qu'elle ne pût espérer régner à ses côtés, une position de favorite lui octroierait un statut autre que celui d'otage et peut-être également un certain pouvoir, ne serait-ce que sur sa propre existence.

Elle avait saisi que Kuran Kaname ne se contentait pas des femmes dociles, qui obéissaient à ses moindres désirs ; il n'acceptait pas le manque de respect à l'égard de sa personne, mais il semblait apprécier grandement qu'on le traitât comme un égal et non comme un dieu vivant, ce qui était souvent le cas avec son entourage. Profitant de l'absence de la femme du galant qu'elle visait, la jolie Coréenne usa de charme et de spiritualité afin de parvenir à ses fins et ce fut un succès. Néanmoins, elle se trouva piégée à son propre jeu et sa relation avec le monarque ne fut point motivée uniquement par l'intérêt. Elle découvrit peu à peu ce que dissimulait la façade : un homme généreux qui se sentait souvent seul, ne pouvant que rarement confier réellement ses peines, et qui, surtout, ne manquait pas de piquant.

Ainsi Hyun-Ae se laissa emporter par la passion que lui inspira son amant, cette liaison demeurant secrète. Désormais, sa vie sur le sol nippon prenait un autre tour et elle savoura chaque instant, ivre de bonheur – bien qu'elle ne tirât guère le pouvoir qu'elle avait visé. Pourtant, elle n'en oublia aucunement de se comporter avec déférence devant l'impératrice, qui rentra bientôt de voyage et dont le rang était bien au-dessus du sien par le mariage.

Cependant, la nouvelle qui se répandit choqua les bonnes mœurs de la société vampire : Kuran avait pris pour maîtresse une princesse coréenne et celle-ci portait à présent son enfant. La demoiselle dut donc quitter la cour et n'y apparut plus jamais. Son bien-aimé pourvut à ses besoins, l'installant dans un confortable manoir éloigné de la ville où il lui rendait fréquemment visite. Ils n'avaient alors plus de relation charnelle, mais la tendresse les liait toujours ; aussi, Kaname comptait bien assumer son rôle de père. Toutefois, il ne pouvait transmettre son nom à ce bâtard sans risquer d'éveiller le courroux de son épouse ou de voir une guerre de succession éclater, comme cela avait été le cas au Pays du Matin Clair. D'un autre côté, si cet illégitime rejeton arborait le patronyme des Cheong, la famille de sa mère lancerait certainement des assassins pour s'assurer qu'il ne revendiquerait point de trône sur la péninsule. La seule solution consistait à faire en sorte que ce fils ne fût en mesure d'hériter du trône de l'une ou l'autre des deux familles tant que celles-ci avaient des descendants légitimes. Ainsi, Kuran résolut-il de reconnaître ce nouveau-né en lui conférant un nom de son propre cru : Aizen Sôsuke, premier de sa lignée venait de voir le jour.

Itinéraire d'un bâtard royal

Loin de se languir des fastes de la cour, la princesse coréenne s'accommoda sans heurt à sa vie à la campagne. Elle s'avéra une mère affectueuse pour son enfant et celui-ci bénéficia d'une éducation digne d'un prince ; après tout, si le garçon ne pouvait prétendre à aucune couronne, le sort pourrait décider d'en faire un monarque et il fallait le préparer à cette éventualité, aussi improbable fût-elle. Ainsi, les précepteurs défilèrent en la demeure de Hyun-Ae et ils se réjouissaient de trouver élève si brillant. Bien que ce dernier aimât autant que tout autre marmot jouer et explorer le monde qui l'entourait, il se montrait attentif durant ses leçons et excellait dans les domaines où l'on attendait le plus de sa part.

Curieux de tout, ce bambin grandit bercé par les cultures respectives de ses deux parents et choyé par eux. Si l'empereur avait ses obligations, il n'en rendait pas moins de fréquentes visites à son fils illégitime et lui inculquait les valeurs auxquelles il croyait, ainsi qu'il le faisait avec son héritier. Doté d'un esprit vif, le jeune Sôsuke en prenait de la graine et se forgea peu à peu ses propres convictions, qui étaient accord avec les préceptes qu'on lui transmit durant l'âge tendre.

Lorsque cet adolescent aux manières raffinées et à l'intellect richement nourri fut introduit au palais de son père, les courtisans s'attendaient à découvrir un jeune homme ambitieux qui désirerait ceindre la couronne. Toutefois, ils se rendirent vite compte qu'ils se fourvoyaient. Le bâtard de Kuran ne témoignait que respect envers la famille royale – dont il faisait implicitement partie –, y compris envers l'impératrice qui destinait son fiel à cette abomination qui entrait sous son toit et qu'elle ne tolérait que par l'égard qu'elle devait à son époux. Aussi, la proximité qui se noua entre ce rejeton et ses propres enfants ne lui plut gère, malgré qu'elle n'eût d'autre choix que de se résigner. Elle renonça à toute tentative de nuire à Aizen avant même d'en mettre la moindre à exécution pour la simple et bonne raison que Kaname affectionnait l'intégralité de sa progéniture, légitime ou non ; or, cette femme aimait profondément son mari et ne souhaitait pas qu'il souffrît par sa faute, ni par celle de qui que ce fût.

Même s'il ne lui fallait point se plier à des obligations telles que celles de son frère, Sôsuke ne devait pas moins accepter celles qui lui incombaient. Le fondateur qui avait soumis tous les autres vampires lui confiait fréquemment des missions diplomatiques et s'appuyait toujours sur lui lorsqu'une délégation était envoyée dans la péninsule qui avait vu naître sa génitrice. Là-bas, le jeune homme agissait avec une déférence semblable à celle qu'il affichait au Japon et il s'attira peu à peu les bonnes grâces de ses oncles et cousins qui ne se sentaient nullement menacés par ce parent venu d'au-delà des mers qui ne montrait aucunement l'intention de revendiquer leur position.

Bien que ne pouvant prétendre succéder à son géniteur ni à aucun Cheong, le fils de Hyun-Ae n'en était pas moins de sang royal et les membres se la cour ne négligeaient donc pas ce parti prometteur pour leurs filles. Certes, son demi-frère constituait un futur-gendre plus attirant de par son statut d'héritier au trône, pourtant une alliance le rejeton illégitime impliquerait un lien avec l'empereur et les souverains coréens, ce qui représentait une magnifique opportunité sur le plan politique. Naturellement, avec l'assentiment de son ancienne amante, Kuran décida de fiancer son bâtard à une sang-pure dont le géniteur comptait parmi ses conseillers – une union avec une dame de la péninsule avait été envisagée, cependant les Cheong n'étaient pas en mesure de proposer une fille à marier, tout comme les autres lignées royales.

Aizen apprit la nouvelle en rentrant d'un voyage au Pays du Matin Clair et ne s'en réjouit point. Il connaissait sa promise et n'ignorait aucunement ses qualités. Seulement, les demoiselles de sa race ne revêtaient guère le charme qu'on leur attribue généralement à ses yeux. À l'instar de son père et de son frère, ce fils de roi militait pour la paix entre les différentes engeances et, ses idées progressistes le poussaient à considérer que le meilleur moyen de parvenir à une harmonie durable consistait en des épousailles avec l'une des autres espèces. Dans cette optique, il avait de sa propre initiative approché des sorciers, des hunters et des humains afin de trouver un accord avec ceux-ci.
Désormais, ses projets étaient compromis. Néanmoins, il n'abandonna nullement ses démarches. Après tout, il ne convolerait avec sa fiancée que dans de nombreuses années et une alliance avec les autres races lui apparaissait plus juteuse pour la sienne, et également plus en adéquation avec ses  propres convictions. Aussi, malgré qu'il ne conçût de se marier sans que la politique n'entrât en jeu, il désirait une dame qui saurait se faire une place dans son cœur.

Il n'allait plus tarder à épouser la femme que ses parents avaient désignée pour lui lorsqu'au cours de l'une de ses visites à la cour des humains, sur le site qui devint un jour Heian, le son du koto parvint à ses oreilles. Il suivit la douce musique, curieux de voir qui pouvait jouer avec un tel raffinement et insuffler une telle émotion dans sa mélodie. Ainsi, ses prunelles rencontrèrent la charmante vision d'une demoiselle vivant au palais du nom de Nagiko. Celle-ci était la fille du régent, ce qui faisait d'elle un parti plus qu'acceptable pour le sang-pur. Sans prononcer un mot, ce dernier s'assit à côté d'elle, l'écoutant s'exprimer grâce à son instrument et observant ses doigts pincer avec dextérité les cordes.

Par la suite, le bâtard royal avança dans son plan et se rendit plus fréquemment à la cour nipponne des humains afin de nouer une alliance, le tout avec le consentement des sorciers et des hunters. Il en profitait pour discuter avec la musicienne qu'il ne parvenait à chasser de son esprit, découvrant en elle ce qu'il avait toujours recherché chez une amante – même si leur relation ne prit pas encore une tournure charnelle. Il convola avec la jeune femme en secret, prenant soin de la transformer en accord avec les règles édictées par la Guilde ; et l'amour qui unissait les mariés fut alors consommé.

Sôsuke installa son épouse au manoir qu'occupait sa mère et Hyun-Ae, bien que contrariée, approuva bien vite ces épousailles en constatant le bonheur que sa bru apportait à son fils. Cependant, le mariage dut demeurer secret car le jeune homme avait délibérément outrepassé ses prérogatives en fomentant de lui-même une alliance et avait désobéi non seulement à son père, mais aussi à son roi. Ainsi, avant toute chose, il se confia à son demi-frère, Hidan. L'héritier du trône accueillit la nouvelle avec joie, lui-même étant épris sa sœur et femme, Enju. Toutefois, Kaname et son conseiller risquaient de ne point se réjouir d'admettre une level-C dans une cour exclusivement composée de sang-purs, malgré que cela fût dans une optique de paix.

Les deux fils de l'empereur procédèrent de concert afin de préparer le terrain pour que Nagiko pût venir au palais sans que quiconque n'eût à craindre de représailles. Malheureusement, quelqu'un devina ce qu'ils dissimulaient et éventa l'affaire. Furieux face au scandale qui ébranla la cour, Kuran convoqua Aizen afin qu'il s'expliquât. Si le souverain se révéla enclin à pardonner et même à consentir à l'union tissée par son rejeton illégitime, il n'en alla nullement de même pour les courtisans. En agissant comme il l'entendait, le monarque s'exposerait à une révolte, ce qui ferait des victimes au sein des races qu'il s'évertuait à protéger depuis des siècles. De même, en réprouvant ce mariage, il anéantirait les efforts de Sôsuke, ce qui attirerait les foudres des autres espèces sur les vampires.

La situation semblait inextricable car, d'un côté comme de l'autre, une nouvelle guerre s'augurait ; or, Kaname refusait une telle éventualité. À tout prix, il devait s'assurer que son engeance, qui comptait encore bon nombre de fondateurs, continuerait de le suivre et il ne pouvait réfuter une union en adéquation avec les idées pacifistes qu'il prônait depuis avant la naissance des hunters. La mort dans l'âme, il se résigna donc à trancher : il mettrait lui-même un terme à la vie du fils que lui avait donné Hyun-Ae pour désobéissance envers son roi et bénirait ensuite l'union de celui-ci avec une humaine, garantissant à sa belle-fille ses droits d'épouse, ou plutôt de veuve. La sentence serait exécutée dès le lendemain.

Sôsuke n'opposa aucune résistance lorsqu'il fut mis aux arrêts. Il ne souhaitait aucunement périr, mais il comprenait les enjeux et ne souffrirait pas la responsabilité d'un conflit. Il passa son dernier jour en geôle, ne pouvant dire adieu à son épouse, ni à sa mère. Il conversa longuement avec Hidan, ce frère dont il était si proche et qui partageait ses vues politiques. Le bâtard confia ce soir-là à son aîné qu'il pensait que l'hégémonie des sang-purs sur la société vampirique devrait tôt ou tard prendre fin, ce que son interlocuteur approuva. Puis, tandis que le soleil se couchait à l'horizon visible à travers la lucarne barrée de la cellule, Aizen pria son parent de veiller sur Nagiko et sur l'enfant qu'elle portait.

Pendant ce temps, l'empereur choisit d'annoncer lui-même à son ancienne maîtresse et à leur bru ce qui avait été décidé. Hyun-Ae remarqua immédiatement sa mine sombre et ne put qu'attendre de l'écouter pour savoir de quoi il retournait car les nouvelles de la cour n'étaient pas encore parvenues chez elle. Effondrée par ce que le fondateur conta, elle serra Nagiko contre elle, maudissant cet homme qu'elle avait aimé avec tant de passion, déversant sur lui tout son venin. Elle constatait la douleur qui le tourmentait devant la perspective d'occire son propre enfant, néanmoins l'affliction aveuglait la princesse coréenne ; d'autant plus que les deux femmes se voyaient interdire la moindre entrevue avec le condamné.

À la nuit tombée, Sôsuke se présenta sans harnachement dans les jardins du palais ; il ne fuirait pas, conscient qu'il était que seul son trépas pourrait préserver la paix pour laquelle il avait œuvré. Avant cela, une dernière étreinte fraternelle, une autre de son père, quelques mots échangés ; dernières marques ostensibles d'affection à l'abri des regards. Une fois à l'extérieur, aucune trace de tristesse autre que ce qu'ils ne purent soustraire de leurs prunelles. Après une dernière vision de ce monde en apparence si beau, mais qui se révélait dangereux pour qui en savait la vérité, le premier de la lignée Aizen se volatilisa dans une myriade de cendres lorsque le monarque lui arracha le cœur.

Les rois sans couronne

Les proches du bâtard qui avaient assisté à l'exécution attendirent de s'être isolés pour laisser les larmes ruisseler ; il aurait été dangereux d'afficher ses faiblesses dans une cour où tout individu animé par l'ambition risquait de fomenter une rébellion. Affligé d'avoir dû occire sa propre chair, Kaname sombra dans un sommeil profond, se retirant du monde durant plusieurs millénaires.
Ceignant la couronne, Hidan tint la promesse qu'il avait faite à son puîné et introduisit sa belle-sœur   au palais impérial et la prit sous son aile, de même que sa progéniture lorsque le temps vint. La jeune femme s'installa à la cour, toutefois elle passait la moitié de l'année auprès de Hyun-Ae, qui lui témoignait toute l'affection d'une mère. Nagiko enfanta chez elle, mettant au monde un fils qu'elle prénomma Shinsuke. Si l'épouse et la génitrice du premier Aizen nourrirent des griefs contre le fondateur Kuran, leur rancœur ne s'étendit point au successeur de ce dernier. Celui-ci veilla de près au bien-être et à l'éducation de son neveu, lui prodiguant une sincère affection, à l'instar de la nouvelle impératrice.

Malgré l'incomplétude de ce bonheur, l'avenir qui s'augurait semblait des plus radieux. Pourtant, la paix ne tarda guère à péricliter suite à la retraite du premier empereur. Jusque là, les Cheong s'étaient tenus tranquilles, cependant leurs querelles reprirent de plus belle, déchirant de nouveau la péninsule sur laquelle ils régnaient depuis des siècles dans une relative harmonie. Si le jeune monarque nippon tenta de mettre un terme à ce conflit, il échoua et, en vertu des dispositions prises par son prédécesseur, il se trouva contraint d'exécuter les trois princesses coréennes qui avaient autrefois été conduites dans l'archipel ; si leur statut était officiellement celui de pupilles, elles n'en constituaient pas moins des otages et Hidan ne pouvait les épargner sans amoindrir le pouvoir de sa famille sur les autres sang-purs, ce qui aurait engendré une nouvelle guerre entre les races.

Consciente que la situation obligeait Kuran à frapper fort afin de marquer les esprits et qu'elle n'avait quitté son pays natal que dans un seul but, Hyun-Ae se résigna à son sort, raisonnant sa bru et son petit-fils éplorés et aveuglés par le chagrin ; ils finirent pas s'apaiser, même si cela n'effacerait nullement leur deuil. On autorisa la fille de Cheong Dong-Chul à passer son dernier jour en liberté auprès de sa famille. L'heure fatidique arrivée, elle demanda à Nagiko et à Shinsuke de ne pas assister à son exécution, ne souhaitant pas qu'ils emportassent d'elle le souvenir d'une dame conduite à l'échafaud ; ceux-ci accédèrent à sa requête, ne trouvant la force de la voir périr tout en dissimulant leur douleur, de toute façon. La princesse issue du Pays du Matin Clair se présenta à l'instant prévu dans le jardin où la mort avait fauché son propre enfant, affichant la sérénité de qui était en paix avec soi-même et la dignité que son rang imposait. Un dernier regard au fils de son ancien amant, un autre pour ses cousines qu'elle n'avait plus rencontrées depuis des siècles et elle trépassa promptement, ses cendres se dispersant aux quatre vents, comme l'avaient fait celles du garçon qu'elle avait mis au monde.

Bien qu'il eût dû se résoudre à suivre les dispositions prises par son père, Hidan ne resta pas les bras croisés face à la situation en Corée. Il s'échina de longues années afin de trouver un compromis qui mettrait un terme au conflit, qui faisait des victimes aussi bien parmi les vampires que parmi les autres races qui en subissaient les dommages collatéraux. L'empereur échoua cependant dans sa démarche et le roi de Silla unifia le Pays du Matin Clair sous sa coupe, non sans avoir éliminé ses rivaux et leurs héritiers. Malgré sa fureur, Kuran n'eut d'autre choix que de se contenter de la tête de ce nouveau monarque fratricide et indocile à son autorité ; il laissa donc le trône de ce dernier à ses descendants.

Si la paix semblait enfin rétablie, elle ne dura guère car les héritiers de Dangun s'entre-déchirèrent de nouveau dans des querelles de succession et, comme précédemment, seule la mort les arrêterait. Bientôt, plus aucun sang-pur ne put revendiquer légitimement la couronne de la péninsule car les Aizen demeuraient désormais le seul vestige de la lignée Cheong. Or, à l'époque, nul n'envisageait de voir les aristocrates gouverner ; les vampires, en particulier les plus puissants, n'étaient aucunement prêts à se laisser régir par des nobles. De ce jour, la Corée fut donc administrée par un conseil composé de sang-purs.

Si Hidan imagina un moment placer sur le trône qui leur revenait de droit les héritiers de son demi-frère, il n'en fit rien – après tout, Sôsuke n'avait jamais manifesté le moindre désir de devenir roi , ni sous-entendu qu'il souhaitait cela à sa progéniture, et le monarque nippon était celui qui mettrait un jour fin au régime établi par Kaname. Néanmoins, au cours des siècles qui suivirent, les Aizen nouèrent d'étroites relations avec le Pays du Matin Clair et, à l'instar de leurs parents qui y avaient régné, ils s'engagèrent dans une longue lutte intestine, n'hésitant point à recourir aux coups les plus vils, ni à faire éclater de nouveaux scandales, pour s'approcher de la position de chef de famille, ce qui signifierait ceindre la couronne des Cheong.

La lignée servit docilement la cause royaliste, même après que Kuran Rido eut éliminé le premier Sénat afin de s'accaparer le pouvoir, alors que l'un des descendants de Shinsuke siégeait à l'assemblée. Tous les moyens étaient bons pour contenter le nouvel empereur et lui prouver que ses cousins étaient dignes de monter sur le trône de leurs ancêtres. Qu'importait si pour cela il fallait suivre les directives imposées dans le cadre de l'Inquisition ou se soumettre à des ordres qui leurs répugnaient ?

Toutefois, certains membres de la famille Aizen se détachèrent de leur souverain et se rapprochèrent  des puînés de celui-ci : Haruka et Jûri. Ils collaborèrent avec ces derniers, à l'instar de nombreux vampires, afin de démettre Rido. Lorsque ce plan aboutit, on aurait pu penser que l'abolition de la monarchie et la restauration du Sénat anéantiraient les ambitions des héritiers de Sôsuke. Que nenni ! Chaque pays décida alors quel régime politique adopter selon les idéaux de l'élite de ses habitants. Or, à cette époque les mentalités vampiriques commençaient à évoluer et les Coréens envisageaient peu à peu d'accepter un roi aristocrate.

Par conséquent, les querelles ne cessèrent point de déchirer la parentèle. Ses membres ne reculaient devant rien, s'avérant particulièrement habiles pour dissimuler leurs méfaits ou du moins faire en sorte qu'il n'existât aucune preuve de leurs actes les moins louables, ce qui leur évita des démêlés avec la justice de leur race.

Paradoxalement, les Aizen constituaient toujours de juteux partis pour les nobles de l'archipel et de la péninsule, de par leur ascendance Kuran et Cheong. De nombreuses alliances furent ainsi nouées avec des familles du Pays du Matin Clair qui souhaitaient voir leurs filles devenir reines.

Fuyusuke naquit de l'une de ces unions avec des demoiselles coréennes et grandit dans ce climat d'insécurité où mieux valait ne se fier à personne, surtout au sein de sa propre famille. Son père le fiança à une Nipponne prénommée Izumi. S'il désirait voir son fils ceindre la couronne de ses ancêtres, il ne pravint à rendre cela possible car les tensions qui régnaient au sein du clan réduisaient l'espérance de vie de ceux qui le composaient et nul ne pouvait donc prédire qui survivrait assez longtemps pour réaliser un tel projet.


Histoire

(20 lignes)



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Hey! On me connait sous le nom de PSEUDO et j'ai AGE. Je fais du RP depuis ECRIRE, et j'adore ça. En ce moment mon expression favorite est ECRIRE, mais j'en change régulièrement. J'aime ECRIRE et je déteste ECRIRE, mais je vous détaillerai ça dans le flood. J'ai découvert le forum pas le biais de ECRIRE, et pour l'instant je le trouve ECRIRE. Les seules suggestions que j'ai à faire sont ECRIRE, donc tout va bien. Tchusss!




Dernière édition par Aizen Sôsuke le Sam 22 Nov - 16:29, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: Aizen Sôsuke [75% complète]   Aizen Sôsuke [75% complète] EmptyMar 21 Oct - 19:21

Bon courage pour la suite de ta fiche! Et tu sais que tu peux commencer à jouer hein ;p

Comme K : j'ai édité pour enlever les balises "quote" ^^
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MessageSujet: Re: Aizen Sôsuke [75% complète]   Aizen Sôsuke [75% complète] EmptyJeu 23 Oct - 1:15

Merci. Smile Je vais essayer de finir assez rapidement.
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