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 Discussion entre un camé et un ex camé. Ca donne quoi?

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Ren

Ren


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MessageSujet: Discussion entre un camé et un ex camé. Ca donne quoi?   Discussion entre un camé et un ex camé. Ca donne quoi? EmptyDim 23 Nov - 11:41

Le brun était affalé sur sa chaise regardant la prof se déhanchant tout en écrivant sur le tableau. Reiko Katakura, professeur de littérature, était l’un des bons nombres fantasmes des adolescents prépubères dont les hormones les menaient à la folie. Son chemisier blanc et sa jupe rouge fendue sur le côté ne laissaient que très peu de place à l’imagination. Lui-même avouait : Reiko Kattakura était peut être exigeante mais ses courbes devaient en ravir plus d’un, mais ce fantasme n’était pas une de ses priorités. La seule et unique femme l’avait quitté par sa faute. Pour une tromperie qu’il ne se souvenait pas, à trop boire et à se shooter ça n’aurait pas eu une autre fin. Pourtant il avait aimé Nana et l’aimait encore, et rien que le fait de la croiser tout les jours, c’en était devenu insupportable. La drogue ; c’était ça son problème, et pourtant la première fois qu’il avait touché a cette saleté, on lui avait promis que tout ses soucis s’évaporeraient… Pourtant ses parents le considéraient toujours comme un déchet parce qu’il s’était découvert une passion pour la guitare ; et sa relation avec Nana n’avait plus de raison d’être. Et voila, il avait besoin de sa dose là tout de suite, et commença à avoir trop chaud, il dénoua sa cravate et dénoua le premier bouton de sa chemise, ce qui le rendait d’autant plus attirant avec cet air encore plus négligé.

- Hé ! mon pote ca va ? l’appela son collègue de table. Je sais que la prof met une ambiance fantasmatique dans la pièce, mais faut pas le prendre comme ça et se déshabiller.

Son collègue se mit à pouffer de rire, ce qui le détendit. Il fallait dire, que le petit blond avait toujours était là même dans les mauvais moments et il ne lui avait fallu qu’un échange pour comprendre que Ren ait envie de cette putain poudre blanche.

- Attention tu baves, répondit avec nonchalance Ren. Les professeurs ne sont pas des jouets !
- Elle est franchement bonne ! murmura son collègue. Et puis qui sait, elle pourrait aimer être prise là tout de suite sur son bureau.

Ren pouffa de rire et se passa une main dans ses cheveux en épis et récupéra sa cigarette derrière son oreille et joua avec en la tapotant sur le bureau et finit par la porter à ses lèvres.

- Oublie, et regarde l’expert faire et prends en de la graine.

Il sortit son briquet de sa poche et allait l’allumer quand la professeur le héla :

- Honjo, tu peux m’expliquer ce que tu fais ? demanda la jeune femme aux cheveux auburn

La classe se retourna tous vers lui, le faiseur de trouble. C’était un des seuls à n’avoir peur de rien, ou peut être simplement de perdre Nana, mais ne l’avait t-il pas déjà perdu ?

- Je fume, mademoiselle, vous me stressez tellement avec vos habits qu’il faut bien que je mette ma bouche sur quelque chose en dépit de vos lèvres.

Ren vit sa professeur rougir. De colère ? de timidité, de honte ? Il ne pouvait pas trop se prononcer, mais les murmures autour de lui, le ramenèrent à la réalité et il brisa le lien visuel avec l’enseignante. Le brun savait qu’elle ne pourrait que simplement le coller, puisque c’est une des seules matières où il arrivait à se maintenir à la moyenne. Et puis, tout le monde le disait, elle était incapable de virer un élève, et préféré aider ses étudiants par la douceur.

- Honjo ! Tu pourrais arrêter tes mièvreries, ça me permettrait de continuer mon cours ! Et éteins cette cigarette ! On est en cours et pas en récréation !
- Mademoiselle, dois-je en déduire que vous préférez que je vous embrasse plutôt que je continue à fumer ? Et puis votre cours va finir dans quelques minutes.

Les joues de la passionnée de littérature se mirent un peu plus à rougir, mais cette fois-ci, il en était sur, de colère. Mais elle était d’autant plus impressionnante et attirante dans cet état.

- Ren Honjo, je veux te voir dans mon bureau ce soir à 18 heures.

Des exclamations se mirent à jazzer dans la salle de cours, et le sourire de Ren s’élargit alors que tout le monde se faisaient des films sur ce qui se passerait dans le bureau de la professeur sexy. Les rumeurs iront sûrement jusqu’aux oreilles de la punkette, mais elle le connaissait et il était un de membre du groupe qui n’avait jamais peur de rien, c’était sa signature, rendre fou les professeurs.

- Taisez-vous ! Hurla la professeur. Le prochain qui chuchote je l’enferme avec moi dans le bureau du directeur, et je vous promets que ce n’est pas pour vos fantasmes mais pour travailler jusqu'à ce que vous crouliez sur la fatigue ! Est-ce clair ?

Les jacassements cessèrent, ayant peur des représailles que la jeune femme venait de débiter.

- A vos ordres, mademoiselle ! Je serais bien là devant votre bureau à 18 heures. Annonca Ren en tirant une goulée de tabac avec un sourire éloquent.

La professeur allait répliquer quand la sonnerie retentit, furieuse, elle rangea ses affaires et sortit de la salle. L’adolescent se mit à rire, comme il ne l’avait pas fait depuis un moment déjà, alors que tout le monde le prenait pour un fou. Au moins il avait donné une leçon de drague à ses petits garçons qui ne savaient pas s’y prendre avec les femmes, où du moins avec les professeurs coincées.

- Alors tu as vu ? J’ai même réussi à la faire rougir ! dit le brun en se tournant vers son collègue de table.
-Respect ! Tu l’as chauffé a fond, rien qu’en parlant ! tu en as du culot quand même…
-Prends en de la graine !

Ren reprit une cigarette dont le paquet atterrit sans grâce sur son bureau et se tourna vers le blond tout en tirant sur le tabac :

- Alors quels sont les derniers potins dans la Cross Academy ?

Le jeune homme avala difficilement sa salive et les sourcils de Ren se fronçèrent, rien ne présageait de bon.

- Qu’est ce qu’il y a ?
- Bon je sais que tu as encore le béguin pour la punkette mais tu devrais l’oublier une fois pour toute. Elle se tape le rejeton du Directeur !

Le manque qui l’avait tenaillé un peu plus tôt et qui avait disparu, avait finalement repris possession de ses entrailles et sa respiration s’accéléra.

- Qu’est ce qui te fais croire ça, dit Ren entre ses dents.
- On les a vu sortir de l'appartement du directeur…
- Ca signifie rien, répondit du tac au tac le brun sans conviction.
- Elle en est sortit qu'au petit matin et avec les même habits que la veille… Ca en pose des colles. Surtout que dans l'appartement il y a les chambre de Yûki et Zero...

Le guitariste se mordit la lèvre, alors qu’il écrasa sa cigarette sur la table et se leva :

- Je vais prendre l’air, déclara t-il.

Il fallait qu’il sorte avant de commettre un meurtre ou l’irréparable. Il avait envie de cette putain de poudre dans ses veines, non c’était maintenant devenu un besoin vital. Cette chaleur l’étouffait, son cœur tambourinait dans sa tête et sa vue se brouillait. Il était en manque, irrémédiablement. La colère, la peur, l’inquiétude, tout ça le rendait fou. Pourtant il s’était fait une idée, que Nana pourrait rencontrer un homme bien mieux que lui, mais il était difficile de s’imaginer la jeune punkette nue dessous d’un autre homme. La vérité était qu’il ne pourrait sûrement jamais la reconquérir et pourtant il s’en voulait d’être si minable, de l’avoir trompé, de n’avoir pas réussi à arrêter cette chose qui n’a jamais reussi à le rendre plus heureux qu’il ne l’était déjà avec Nana. Alors que tout le monde se dirigeait vers l’entrée du bâtiment, Ren allait à contrario, bousculant les étudiants.

Il faisait froid et il avait neigé la nuit dernière, mais Ren avait chaud et il savait ce qu’il lui fallait et la poudreuse blanche s’infiltrant dans ses chaussures ne le fit pas sourciller. Ses pas le menèrent derrière le bâtiment principal en face de la fontaine. Contre le bâtiment, l’adolescent fouilla dans ses poches de son blaser, et de son pantalon mais il n’y avait rien que son reflet sur sa la vitre. Il faisait vraiment pitié, des yeux injectés de sang, des cernes d’au moins un centimètres. La seule femme qu’il avait aimé s’éloignait inévitablement de lui jours en jours.

- Merde, tu fais pitié, Ren ! dit-il en frappant violemment la vitre devant lui.

Le sang coulait de sa plaie béante, comme ses larmes roulant sur ses joues.

- Je fais réellement pitié, dit le brun en frappant une seconde fois la vitre.

La douleur? Qu'est ce que la douleur? Depuis tout petit, il ne sentait pas la moindre douleur, que ca soit une simple griffure ou une os brisé. Le jeune homme se retourna et se laissa glisser contre la vitre, recherchant la barrette de tabac et la mis dans sa bouche et l’alluma sans faire attention au sang recouvrant sa main. A défaut de la petite poudre blanche, le tabac faisait aussi son effet, d’autant plus que le beau guitariste n’avait plus touché a un fortifiant depuis prés de trois semaines, ça serait con de flancher maintenant, même si sa volonté ne tenait, en ce moment, qu’à un fil…[/color]
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Katô Yue

Katô Yue


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Date d'inscription : 14/11/2014

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MessageSujet: Re: Discussion entre un camé et un ex camé. Ca donne quoi?   Discussion entre un camé et un ex camé. Ca donne quoi? EmptyLun 24 Nov - 4:04

Yue écoutait le professeur de sciences naturelles en observant la bestiole d'un œil écœuré. De tous les trucs possibles à disséquer, bien sûr, il fallait que ce soit cette vermine ! Il n'avait pas réagi aussi vivement que les filles de la classe, dont certaines avaient crié, lorsqu'on avait posé sur les bureaux ces cancrelats. Néanmoins, le blond n'avait pu dissimuler un geste de recul. Il avait une sainte horreur des cafards ; sans doute la maniaquerie de sa mère dès qu'il s'agissait de la cuisine y était-elle pour beaucoup ? Toujours était-il qu'il avait regretté d'avoir déjeuné ce matin en voyant cette créature et en sentant son repas remonter insidieusement le long de sa gorge ; encore une chance que la petite bête avait péri avant d'arriver devant lui, autrement il l'aurait pourchassée jusqu'à l'avoir écrasée. Il aurait eu l'air malin.

Malgré son dégoût, il avait incisé lui-même l'insecte ; tous les élèves travaillaient en binôme et son voisin de table était maladroit. Aussi, l'ex-junkie avait appris à cuisiner dès l'enfance ; or le découpage constituait l'une des bases de cette activité.

Il ignora le coup de coude de son camarade. Ce type ne pouvait-il pas se mêler de ce qui le regardait, pour une fois ? Décidément, les rumeurs allaient bon train ce matin et comme d'habitude, Nana en était sûrement le sujet. Le jeune homme n'avait pas prêté l'oreille à ce qui se contait. À l'instar de beaucoup, il se posait des questions sur cette fille, pourtant il n'allait pas inventer des histoires et les colporter. En cet instant, il tentait de demeurer concentré sur le cours que troublaient les chuchotis, mais l'autre se montrait insistant.

Tu sais que t'es lourd ? lança Yue.

C'est qui, à ton avis ? demanda le crétin, visiblement amusé. J'ai misé mille yens sur le directeur ; Haruki prend les paris.

De quoi tu parles ?

Ben, tu as pas entendu la dernière ? Nana a passé la nuit chez le directeur ; il y a quelqu'un qui l'a vue sortir de chez lui ce matin avec les vêtements qu'elle avait hier soir quand elle est sortie. Du coup, tout le monde se tâte pour savoir avec qui elle a couché.

Bon sang, les élèves de l'académie ne brillaient pas par leur intelligence ; l'ancien délinquant était loin d'être un génie, toutefois il ne s'abaissait pas à alimenter les ragots pour tromper l'ennui. Il dirigea ses prunelles vers la punkette qui restait de marbre face aux murmures à peine voilés pour que l'enseignant ne sanctionnât point les adolescents. Le blond ignorait comment la demoiselle se débrouillait pour ne pas craquer avec les foutaises qui circulaient sur son compte. Rien d'étonnant à ce qu'elle demeurât constamment sur ses gardes et ne laissât personne s'immiscer dans son intimité.

L'ex-junkie reporta son attention sur son voisin, lui adressant à celui-ci une œillade méprisante.

Putain, mais vous allez lui foutre la paix avec vos conneries ? Elle vous a fait quoi pour que vous racontiez ce genre de saloperies sur elle ?

Ben, rien. Cela dit, tout ce qu'on sait d'elle, c'est qu'elle sort souvent le soir, alors que c'est interdit ; ça cache forcément quelque chose de pas net. Et puis, si elle est pas contente, elle qu'à nous parler de ce qu'elle fabrique.

La sonnerie retentit enfin, au grand soulagement de Yue qui ne supportait plus d'ouïr son camarade. Il darda ses iris sur celui-ci, serrant les poings ; il ne prétendait pas être l'ami de la brune qui faisait tant jaser, néanmoins comment pouvait-il ne pas la défendre ne serait-ce qu'un peu ? Autrefois, il avait cogné sur les mecs de sa classe tokyoïte pour avoir déblatéré moins de saloperies à propos de sa mère et il finirait par recommencer avec ce qu'il entendait autour de lui depuis qu'il était arrivé dans ce bahut.

Parce que tu crois que votre comportement à son égard va lui donner envie de se confier ? interrogea-t-il d'un ton sarcastique. Et ça te vient pas à l'esprit qu'elle a pas envie de perdre son temps avec des gens qui en valent pas la peine ?

Il commença à ranger ses affaires. Ces gosses de bourges qui fréquentaient l'académie le fichaient en rogne. À part les on-dit et la Night Class, ils ne semblaient pas se soucier de quoi que ce fût. Heureusement que quelques uns étaient différents, sinon le petit blond aurait déchanté depuis longtemps et convaincu Yukari de le placer au lycée public ; là-bas, il aurait probablement fait connaissance avec des gusses moins superficiels.

Pour ton anniv', tu pourras demander un cerveau à tes parents ; ils ont pas dû te finir comme il faut, ajouta-t-il. Et pour tes bonnes résolutions de l'année, t'aurais dû penser à mettre « avoir une vie » sur ta liste .

Il quitta la pièce, laissant à cet imbécile le soin de ranger au placard le macchabée de la bestiole. Ne pas avoir collé un pain dans la gueule de cet abruti lui avait demandé des efforts et une cigarette l'aiderait à se calmer.

Ces ordures nées avec une cuiller en argent dans le gosier n'affrontaient certainement pas des problèmes tels qu'il en avait eus pour se conduire ainsi. Il se doutait que certains deviendraient chefs des plus grandes entreprises du pays, voire membres du gouvernement. Si des couillons sans sens moral, comme ceux-là, dirigeaient le monde, la situation se révélerait vite merdique. Quoiqu'elle l'était déjà, au fond ; Yue en avait assez bavé pour comprendre qu'il ne vivait pas chez les Bisounours. Toutefois, les choses ne risquaient pas de s'arranger si ses camarades de classe tiraient un jour les ficelles du pouvoir et de l'économie.

Tandis que les autres allaient soit en cours, soit dans la salle de permanence, l'ancien délinquant décida de prendre l'air ; il était interdit de fumer dans les bâtiments, de toute façon – bien qu'il n'eût aucun scrupule à faire cela dans sa chambre au dortoir.

Contrairement à la majorité des élèves, lui n'avait pas évolué dans un univers rose bonbon où tout lui tombait tout cuit dans le bec. Il avait vu sa mère rentrer tard chaque soir parce qu'elle se démenait comme un diable pour l'élever. Durant des années, elle avait trimé pour joindre les deux bouts, le confiant à une voisine étudiante lorsqu'elle partait travailler ; une baby-sitter inexpérimentée, mais ainsi la chef cuisinière pouvait au moins payer son salaire à la jeune fille et le loyer de l'appartement où ils logeaient. Malgré les aides de l'État, l'éducation d'un enfant coûte cher et les sommes perçues permettaient à peine à Yukari de subvenir aux besoins de leur petite famille. Par conséquent, le garçon n'avait guère eu le luxe d'arborer des vêtements neufs ; on en trouve aisément de seconde-main pour une poignée de yens, après tout, ce qui laissait assez de d'argent pour acheter de quoi fêter dignement l'anniversaire d'un marmot. De même, sa génitrice ne lui avait que rarement offert les jouets dernier cri ; une seule fois par an, ce qui était peu comparé à ce qu'avaient les autres mômes.

Plus tard, lors de sa fugue, il avait connu la crasse des immeubles délabrés laissés à l'abandon ou en construction. Pendant ces mois où il avait touché le fond, il avait dû compter chaque piécette en sa possession. Certes, en subsistant grâce au deal il avait pu obtenir la came qu'il ingurgitait ou s'injectait à un prix avantageux, pourtant il lui avait fallu veiller à en vendre assez pour gagner sa croûte et de quoi payer son prochain ravitaillement chez le fournisseur. Par conséquent, il lui avait été vital de se limiter dans sa consommation et ne pas dépenser tout son blé pour des conneries. Qui aurait imaginé que cette déchéance l'aurait forcé à grandir un peu ? On ne pouvait qualifier ce mode de vie de sain, au contraire. Néanmoins, il s'était débrouillé seul durant cette période ; pas de Maman pour le tenir par la main en cas de pépin ; seul Sakuya avait su où il se terrait. Et le petit blond avait régulièrement changé de squat car l'immobilier bouge énormément à Tokyo ; entre les destructions et les constructions de bâtiments, on ne sait très vite plus où donner du ciboulot. De même, il avait fallu se dissimuler à la vue des ouvriers qui n'auraient manqué de prévenir les flics. Quant à l'hygiène corporelle et à la salubrité du lieu où il créchait, mieux valait oublier. Il ne s'était lavé qu'une fois par semaine aux bains publics car il ne pouvait s'autoriser davantage sans sacrifier son budget nourriture. Et sans la drogue, il n'aurait certainement jamais fermé l'œil. Comment peut-on tranquillement pioncer  au milieu des rats et des cafards sans s'être shooté au préalable ? Régulièrement, on avait chipé quelques affaires durant son sommeil ; il avait vite compris la leçon : il fallait éviter de s'encombrer d'objet de valeur et préférer ce qu'on trouve pour trois fois rien, même s'il s'agissait de choses que les gens jetaient à la poubelle. Heureusement, il avait toujours pensé à planquer ses biftons dans son caleçon avant de roupiller.

Chanceux dans sa déliquescence, il avait toutefois croisé des gens tombés plus bas encore que lui-même. Ces types qui puent la merde et la crasse, tant que l'on fuit avant qu'ils n'aient approché à vingt mètres. Ou ces filles qui vivent dans la rue, cible des détraqués sexuels les plus abjects et qui se trouvent réduites à mendier leur dose quotidienne ou tout autre pitance contre une pipe ou un coup rapide dans une ruelle sordide. S'il avait cédé aux requêtes de telles donzelles, l'ancien toxicomane ne s'en souvenait pas ;et comment pouvait-il concevoir la moindre certitude à ce sujet, puisqu'à cette époque il s'était souvent mis la tête à l'envers au point d'avoir des trous noirs ?

Bientôt, le froid mordant de cette matinée d'hiver heurta son visage et s'insinua insidieusement entre les mailles des étoffes qui le couvraient. Seuls les fumeurs les plus téméraires ou les plus dépendants osaient affronter un temps pareil pour combler leur besoin de nicotine. L'adolescent s'éloigna de la porte, le manteau de neige qui jonchait le sol menaçant de le faire glisser. Lorsqu'il eut parcouru une distance convenable, il s'adossa au mur et alluma un bâtonnet de tabac avant de fermer les yeux, rejetant la caboche en arrière. La première bouffée se révélait toujours la meilleure et l'on savourait toujours la dernière, se disant que les clopes devraient être plus longues –  de tous les vices qu'il avait cultivés, Natsume n'avait conservé que celui-ci.

Le jeune homme ne s'éterniserait pas dehors, toutefois il ne se presserait pas non plus, malgré qu'il restât encore une heure avant la pause. L'un des enseignants n'assurerait pas ses cours aujourd'hui, alors le blond avait décidé de profiter de ce repos supplémentaire. Il s'avancerait probablement dans ses devoirs, juste un peu ; il n'avait jamais compté parmi les élèves modèles et se satisfaisait d'obtenir la moyenne. À quoi bon se prendre le chou , alors que bon nombre de matières ne l'intéressaient pas ? Il n'escomptait pas entrer dans une grande université afin de devenir chercheur ou autre ; il n'avait jamais porté les études dans son cœur et ne désirait donc pas les prolonger pour rester les miches vissées sur une chaise indéfiniment. Il ignorait encore quel métier il exercerait plus tard. Le boulot de flic semblait attirant ; ainsi, il pourrait aider des mecs aussi paumés qu'il l'avait été à s'en tirer, tout comme Saeko l'avait fait pour lui. Ou bien, il se lancerait dans la même carrière que Yukari ; il appréciait de cuisiner et se montrait assez doué dans ce domaine.

Un fracas de verre brisé l'extirpa de ses songes et il ouvrit les mirettes pour découvrir un gusse de deuxième année. Yue ne le connaissait pas, néanmoins il avait déjà vu cette trombine. Il se rappelait que Nana avait fréquenté ce type ; cela faisait quelque temps que l'ex-junkie n'avait plus croisé la demoiselle avec le brun. Si l'on pouvait se demander pourquoi ces deux-là ne traînaient plus ensemble, le moment était cependant mal choisi pour de telles questions car l'ancien délinquant remarqua l'hémoglobine qui s'écoulait de la main de l'autre étudiant.

Ni une, ni deux, il opta pour aller voir cet adolescent. Il se mit en marche, se dépêchant car la plaie paraissait saigner abondamment, et dérapa. Il s'étala de tout son long dans la neige, pestant de se retrouver trempé, tandis qu'il se relevait. Pourtant, il n'en reprit pas moins sa route, se moquant des petites égratignures qui ornaient désormais ses paumes et parvint bientôt près de son aîné.

Ça, je te le fais pas dire, confirma-t-il en entendant les propos de ce dernier.

Bien qu'il ne connût aucunement le bougre, s'étant lui-même drogué et ayant croisé bon nombre de gens dans le même cas, il savait distinguer ceux qui avaient recours aux paradis artificiels et ceux qui n'en avaient pas consommé récemment.

Enfin, t'as pas l'air d'avoir pris ces merdes depuis un bout, c'est déjà ça.

Il n'avait pas fallu au blond plus d'une seconde pour saisir la raison de la sueur et du malaise de son vis-à-vis. Lui-même était passé par cette épreuve et ne pouvait, par conséquent, que compatir. Il attrapa le poignet de son interlocuteur afin d'examiner l'entaille.

Apparemment tu t'es pas loupé, déclara-t-il. Ça doit faire un mal de chien.

Il prit un mouchoir dans sa poche pour éponger le sang, n'y voyant pas grand chose avec tout ce fluide qui se déversait. Il n'était pas toubib, toutefois le deuxième année ne pouvait demeurer ainsi sans soin. La blessure s'avérait moins profonde qu'elle ne le semblait, heureusement.

Ça pisse, mais c'est moins grave que j'avais cru, visiblement. Il faudra aller désinfecter ça quand même.

Évidemment, cela s'était produit le jour où le médecin scolaire était absent.

C'est à cause de ce qui se raconte sur Nana que t'as flingué la vitre ?
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